vendredi 5 septembre 2014

Les fruits amers de... la Mondialisation?

La Révolution française a profondément déblayé les structures sociales de l’Ancien Régime. Les entraves au libre développement du libéralisme économique ont été largement abolies. (...) L’Assemblée constituante adopte, le 8 mai 1790, le principe de l’uniformisation des poids et mesures, ouvrant ainsi la voie à l’unification d’un marché intérieur. Le décret d’Allarde des 2-17 mars 1791 établit, en contrepartie de l’instauration de la contribution des patentes , la suppression de toutes les maîtrises et jurandes (4). La Loi Le Chapelier des 14-17 juin 1791 complète le dispositif en interdisant les assemblées d’un même état ou profession.(...) Le renversement juridique opéré par la Révolution française (...) accompagne et favorise l’essor de la révolution industrielle au cours du siècle suivant. (...) Une masse croissante de travailleurs va connaître les ravages de la paupérisation qui se développe dans le sillage de la grande industrie, alors qu’elle subit les terribles conséquences de la Loi Le Chapelier. Celle-ci, en frappant d’interdit toute coalition ou association, a considérablement freiné le développement des structures de défense et de protection des ouvriers. (...) Pour les ouvriers, les fruits de la Révolution sont amers. La conception de la liberté du travail imposée par les Constituants a sensiblement déséquilibré les rapports entre les patrons et les ouvriers. Ces derniers, désormais privés de toute structure d’entraide ou de résistance, sont à la merci de tous les dérèglements du marché du travail.(...)



 
 
 

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