samedi 29 août 2015

De bonnes raisons d'espérer.

Il y a des jours où les infos télés, radios, presse écrite sont désespérantes. Il y a des jours où les commentaires sur les blogs, les réseaux sociaux sont désespérants.

Heureusement il y a des femmes, des hommes qui ne s'en laissent pas compter et qui oeuvrent sans relâche  pour un monde meilleur.

Faire circuler la parole,  informer sur ce qui se passe réellement sur le terrain, relier les êtres humains et les rives, vivre les mille formes de la rencontre et de l'accueil des êtres humains, c'est ce que font les "Passeurs d'hospitalités". Voir le lien suivant: https://passeursdhospitalites.wordpress.com/


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dimanche 23 août 2015

Pour le moment c'est la guerre.

Pour le moment c'est la guerre. Une nouvelle forme de guerre nous est faite dont la bombe atomique ne nous protège pas; pas plus que la ligne Maginot ne nous a protégé de la dernière guerre que nous ont faite les Allemands.

Pour le moment les paroles de paix ont peu de chance d'être entendues surtout chez ceux qui nous font la guerre. Mais un jour viendra le temps de la reconstruction, de l'analyse des torts partagés; ce jour-là qui sait peut-être que nous nous souviendrons de Charles Péguy:

"Par la fraternité nous sommes tenus d’arracher à la misère nos frères les hommes. (...) j’espère qu’on s’arrangera toujours ; pourvu qu’il y ait vraiment une cité, c’est-à-dire pourvu qu’il n’y ait aucun homme qui soit banni de la cité, tenu en exil dans la misère économique, tenu dans l’exil économique. (...) Il suffit qu’un seul homme soit tenu sciemment, ou, ce qui revient au même, sciemment laissé dans la misère pour que le pacte civique tout entier soit nul ; aussi longtemps qu’il y a un homme dehors, la porte qui lui est fermée au nez ferme une cité d’injustice et de haine." Et nous enferme dans un monde d'injustice et de haine.

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lundi 17 août 2015

Ici chez nous...

"Je propose à Kristina, mère de deux jeunes enfants et demandeuse d’asile, de profiter un peu du soleil pour sortir un peu avec les petits. Je la vois hésiter : il faut qu’elle demande à son mari.
Sans doute perçoit-elle mon irritation … Mais ce n’est pas ce que je pense, s’empresse-t-elle de m’expliquer : son mari n’est pas un affreux macho désireux de la séquestrer. Il a par ailleurs confiance en moi. Mais il a toujours peur pour elle et les enfants : ses « ennuis », dans leur pays d’origine, ont commencé lorsqu’elle était enceinte de leur aîné. Il a eu peur. Il s’est senti responsable, voire coupable. Depuis lors, il s’inquiète sitôt qu’elle disparaît de sa vue un peu trop longtemps."
 
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dimanche 16 août 2015

La Vérité est amère.

Pues amarga la verdad,
Quiero echarla de la boca;
Y si al alma su hiel toca,
Esconderla es necedad.
Sépase, pues libertad
Ha engendrado en mi pereza
La Pobreza.
¿Quién hace al tuerto galán
Y prudente al sin consejo?
¿Quién al avariento viejo
Le sirve de Río Jordán?
¿Quién hace de piedras pan,
Sin ser el Dios verdadero
El Dinero.
¿Quién con su fiereza espanta
El Cetro y Corona al Rey?
¿Quién, careciendo de ley,
Merece nombre de Santa?
¿Quién con la humildad levanta
A los cielos la cabeza?
La Pobreza.
¿Quién los jueces con pasión,
Sin ser ungüento, hace humanos,
Pues untándolos las manos
Los ablanda el corazón?
¿Quién gasta su opilación
Con oro y no con acero?
El Dinero.
¿Quién procura que se aleje
Del suelo la gloria vana?
¿Quién siendo toda Cristiana,
Tiene la cara de hereje?
¿Quién hace que al hombre aqueje
El desprecio y la tristeza?
La Pobreza.
¿Quién la Montaña derriba
Al Valle; la Hermosa al feo?
¿Quién podrá cuanto el deseo,
Aunque imposible, conciba?
¿Y quién lo de abajo arriba
Vuelve en el mundo ligero?
El Dinero.


F. De Quevedo

vendredi 14 août 2015

La poésie est une arme chargée de futur.

Cuando ya nada se espera
personalmente exaltante
mas se palpita y se sigue
más acá de la consciencia.
fieramente existiendo
ciegamente afirmando,
como un pulso que golpea
las tinieblas,
que golpea las tinieblas.

Cuando se miran de frente
los vertiginosos ojos
claros de la muerte,
se dicen las verdades, las bárbaras,
terribles,amorosas crueldades,
amorosas crueldades.

Poesía para el pobre,
poesía necesaria
como el pan de cada día,
como el aire que exigimos
trece veces por minuto,
para ser y en tanto somos
dar un sí que glorifica.

Porque vivimos a golpes
porque apenas sí nos dejan
decir que somos quien somos.
Nuestros cantares no pueden ser
sin pecado un adorno;
estamos tocando el fondo,
estamos tocando el fondo.

Maldigo la poesía
concebida como un lujo
cultural por los neutrales,
que lavándose las manos
se desentienden y evaden,
maldigo la poesía
de quien no toma partido,
partido hasta mancharse.

Hago mias las faltas
siento en mí a cuantos sufren
y canto respirando.
Canto y canto, y cantando
mas allá de mis penas
de mis penas personales
me ensancho, me ensancho.

Quiero dar os vida
provocar nuevos actos
y calculo por eso,
con técnica que puedo
me siento un ingeniero del verso
y un obrero que trabaja
con otros a España,
a España en sus aceros.

No es una poesía
gota a gota pensada,
no es un bello producto
no es un fruto perfecto,
es lo más necesario
lo que no tiene nombre;
son gritos en el cielo
y en la tierra son actos.

Porque vivimos a golpes
porque apenas sí nos dejan
decir que somos quien somos.
Nuestros cantares no pueden ser
sin pecado un adorno;
estamos tocando el fondo,
estamos tocando el fondo.


Gabriel Celaya

mercredi 12 août 2015

De la violence, de la saloperie.

"La saloperie des autres est aussi en nous. Et je ne vois pas d'autres solutions, vraiment aucune autre solution que de rentrer en soi-même et d'extirper de son âme toute cette pourriture. Je ne crois pas que nous puissions corriger quoi que ce soit dans le monde extérieur que nous n'ayons d'abord corrigé en nous."

Etty Hillesum citée par Jean Vannier, à  lire en cliquant ici.




dimanche 9 août 2015

Mes écureuils.

A la fin des années cinquante, j'ai été l'élève de CP de ma mère, institutrice en classe unique à Lussolle, Landes. Je me souviens d'un automne où un grand de la classe de certificat d'étude nous a emmené un matin un couple de bébés écureuils. Ma mère les a adoptés tout de suite. Ils passaient la journée d'école avec nous; se déplaçant d'un bureau à l'autre, d'un élève à l'autre. Ils trottaient sur nos tables de travail, reniflaient nos encriers. Et quand ils en éprouvaient le besoin, ils dormaient dans nos casiers  ou dans nos cartables. Nous ne faisions pas de bruit pour ne pas les effrayer, pas de gestes brusques non plus. Pas d'agitation intempestive. Au lieu de perturber la classe, ils la pacifiaient. Au lieu de rêvasser et de laisser vagabonder notre imagination, nous les regardions, nous les observions. Pendant plusieurs semaines ils ont enchanté nos journées "studieuses".

Le soir ma mère les ramenait à la maison. Il n'y avait pas la télé chez nous et pas de chauffage-central. Juste une très grande cheminée. Je me couchais plus tôt que les enfants d'aujourd'hui. Avant d'aller au lit, je mettais les deux écureuils dans une boîte à chaussures remplie de vieux chiffons. Je la fermais en mettant le couvercle et je déposais le tout dans un coin de la cheminée, à l'écart du feu qui dans la nuit s'éteignait. Mes écureuils passaient la nuit au chaud.

Il en a été ainsi pendant plusieurs semaines. Je me suis attaché à eux comme les enfants savent s'attacher aux animaux domestiques. Mais les écureuils ne sont pas des animaux domestiques. Un matin, au moment de partir pour l'école, plus d'écureuils dans la boîte à chaussures. Ma mère m'a dit pour calmer mes pleurs qu'ils avaient grandi et qu'ils s'étaient échappés pour vivre en forêt leur vraie vie d'écureuils. A l'époque j'ai accepté cette explication qui m'a apaisé. Mais des années plus tard je me suis demandé si en fait notre chat ne les avait pas tués et si ma mère ne m'avait pas protégé de cette cruauté de la vie animale en me racontant une belle histoire à dormir debout.

Les années ont passé, j'ai oublié cette période de mon enfance puis ma mère est décédée brutalement. Je m'étais préparé à sa mort car je la voyais décliner doucement mais je n'avais pas imaginé que cela irait si vite. Nous habitons aujourd'hui dans une maison entourée d'arbres, d'arbustes, de haies non taillées, c'est une véritable petite forêt vierge aux portes d'une petite ville d'Aquitaine. Le lendemain de la mort de ma mère mon plus jeune fils a trouvé un bébé écureuil tombé du nid au pied d'un de nos arbres. Il était entre la vie et la mort. Il l'a emmené dans sa chambre. Je lui ai raconté ma mère, Lussolle, la boîte à chaussures. Il lui a donné à boire, à manger et j'ai pensé l'écureuil sauvé. Il gambadait allégrement partout. A notre retour des obsèques de ma mère nous l'avons trouvé mort.

Je me suis alors senti à nouveau très mal. C'était comme une deuxième mort de ma mère. Elle me disait définitivement à Dieu.

Le temps a continué de passer. Un couple d'écureuils vit en permanence chez nous depuis plusieurs années maintenant. Tous les ans ils ont des petits. Plusieurs fois par mois je les vois sauter de branches en branches, s'approcher de la maison, des ses noyers, des ses noisetiers. Ils viennent visiter les mangeoires à oiseaux proches des baies vitrées.

Je les regarde, je pense à ma mère, à la vie qui coule de plus en plus vite comme le sable du sablier dont je voudrais pouvoir retenir les grains dans ma main. Le temps s'enfuit inexorablement. Les images du passé s'estompent de ma mémoire. Ainsi que le chagrin de la perte des êtres chers.

Photo: Google Images.

vendredi 7 août 2015

Rien qu'aujourd'hui...


                             




Rien qu'aujourd'hui, je prendrai le plus grand soin de me comporter et d'agir de manière courtoise ; je ne critiquerai personne, je ne prétendrai corriger ou régenter qui que ce soit, excepté moi-même.
 
Rien qu'aujourd'hui, je serai heureux sur la certitude d'avoir été créé pour le bonheur, non seulement dans l'autre monde mais également dans celui-ci.
 
Rien qu'aujourd'hui, je ferai une bonne action et n'en parlerai à personne.
 
Rien qu'aujourd'hui, j'accomplirai au moins une chose que je n'ai pas envie de faire, et si on m'offense je ne le manifesterai pas.
 
Rien qu'aujourd'hui, je me plierai aux circonstances, sans prétendre que celles-ci cèdent à tous mes désirs.
 
Rien qu'aujourd'hui, je n'aurai aucune crainte et tout particulièrement je n'aurai pas peur d'apprécier ce qui est beau et de croire en la bonté.
 
Je suis en mesure de faire le bien pendant douze heures, ce qui ne saurait me décourager, comme si je me croyais obligé de le faire toute ma vie durant. "

Jean XXIII


Source photo: Google Images.
 

    





 


mardi 4 août 2015

Vie et mort de Péguy.

"Péguy représente la vieille France qui meurt. La vieille France paysanne et artisanale, croyante et traditionaliste, douée du sens de l'absolu et du sacré, et en même temps pleine d'inventions personnelles et de sursauts, la France antérieure au régime parlementaire et à la révolution économique."

"Vie et mort de Péguy" de René Johannet, page 253, Flammarion, 1950.



Google Images: calvaire vendéen.
 

lundi 3 août 2015

Souvenirs du printemps 2014.


Seigneur, préservez-moi, préservez ceux que j'aime,
Frères, parents, amis, et mes ennemis même
Dans le mal triomphant,
De jamais voir, Seigneur, l'été sans fleurs vermeilles,
La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
La maison sans enfants!
O vous dont le travail est joie,
Vous qui n'avez pas d'autre proie
Que les parfums, souffles du ciel;
Vous qui fuyez quand vient décembre,
Vous qui dérobez aux fleurs l'ambre
Pour donner aux hommes le miel.


Victor Hugo.

Les photos sont sur le lien suivant:

http://journaldeclasse.over-blog.com/article-histoire-sans-parole-123636625.html#anchorComment