jeudi 18 août 2016

De la beauté... en politique?


Est-ce transposable en politique ?

« Jusqu’au début du XX e siècle, la création artistique fut placée sous le signe du beau. Les canons de la beauté pouvaient se modifier suivant les époques, le propos de l’art demeurait le même : célébrer la beauté, la révéler, créer du beau. Vers la fin du XIX e siècle déjà, et tout au long du XX e siècle, plusieurs facteurs se sont conjugués pour changer cette donne : la laideur des grandes villes, résultat de l’industrialisation forcenée, la conscience d’une « modernité » basée sur l’idée de « la mort de Dieu », l’effondrement de l’humanisme provoqué par les successives tragédies au niveau planétaire. Tous ces éléments ont bouleversé la conception traditionnelle de l’art, lequel ne se limite plus à l’exaltation du beau comme tel. Par une sorte d’expressionnisme généralisé, la création artistique, à l’instar de la littérature qui a connu un éveil plus tôt, entend avoir affaire à toute la réalité des vivants et à tout l’imaginaire de l’homme. »

François Cheng dans « Cinq méditations sur la beauté ». Page 93 dans la collection Livre de Poche.

Une politique belle et bonne pour tout le monde peut-elle encore naître de notre imaginaire ? 


5 commentaires:

  1. Si ce rêve du beau et bon n'était plus possible, les militants socio-politiques n'auraient plus aucune raison de l'être.
    Le problème est que nous n'avons pas tous la même perception du beau et du bien. Les digues que nous pouvons dresser, comme dans ce superbe contre-jour de votre illustration, ne font que déplacer les érosions ou agressions : nous comblons ici et nous favorisons le creusement à côté, chez le voisin ! Etant donné que nous sommes dans le domaine humain, les bénéfices tardent ainsi à se montrer ou à s'étendre, se généraliser ! Hélas 3 X hélas !

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  2. Parfois je pense que la situation présente ressemble à un tricot où certains tricotent des mailles à l'endroit et d'autres à l'envers et ça pourrait faire quand même un tricot si d'autres ne tiraient pas le fil de la discorde pour détricoter le tout.

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  3. Une maille à l'endroit et une à l'envers c'est justement ce qui constitue l'ouvrage et de plus ce qui lui donne la réversibilité, aussi beau d'un côté que le l'autre ! Tirer sur le fil sans ajouter des mailles c'est détricoter : bêtise ou méchanceté ? Tout dépend de l'acteur et du front sur lequel il se situe : construire des ponts ou des murailles, démolir ou bâtir, ouvrir ou fermer son horizon !

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  4. Les tensions montent un peu partout je trouve.

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  5. Mi♭ a dit...

    A l'heure des "actualités" non stop, la caisse de résonance amplifie tout !

    J'entendais un "expert" dire ces jours-ci que la France a déjà connu pire comme attentats dans les années 70-80 !

    Tout en étant en éveil et le plus conscients possible de la réalité, il nous faut être déterminés dans nos engagements en faveur des plus démunis, en faveur de l'accueil, de l'ouverture aux autres : il n'y a pas d'autre voie de "salut", car "tout ce que vous avez fait au plus petit d'entre vous, c'est à moi que vous l'avez fait" ! Alors gardons la Foi et le moral/l'Espérance, cela peut aussi aider la morale et sauver l'humanité.

    20 août 2016 à 01:28

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